Imaginer le futur à partir du présent
Nous vivons dans un monde d’ordinateurs. Nos téléphones, nos voitures, nos maisons et bientôt nos corps seront équipés d’ordinateurs. Que se passera-t-il si nous n’apprenons pas à les contrôler ?
Nous vivons dans un monde d’ordinateurs. Nos téléphones, nos voitures, nos maisons et bientôt nos corps seront équipés d’ordinateurs. Que se passera-t-il si nous n’apprenons pas à les contrôler ?
Un guide illustré par DuckDuckGo
L’élément différenciateur et le discours principal de Qwant par rapport à Google, c’est qu’ils ont de véritables engagements vis-à-vis de la vie privée de leurs internautes. Ils ne collectent pas et n’exploitent pas les données de leurs internautes. Le seul truc qui se pose sur votre ordinateur quand vous allez sur Qwant, c’est un simple cookie permettant de conserver votre session active.
Ils jouent la carte de la transparence absolue et l’indiquent dans leurs CGU. Pas de tracking utilisateur et pas de filtrage des résultats de recherche.
On ne va pas se mentir, protéger son smartphone, c’est quasiment mission impossible. Mais après quelques semaines à pister les trackers, voici quelques trucs que j’ai appris.
Contrôler votre smartphone
1 – Certaines de vos applications ont besoin de vos données personnelles pour fonctionner. D’autres pas. Pour faire le tri, j’ai installé Clueful de Bitdefender. C’est une appli qui vous indique quelles données sont exploitées par chacune de vos applications. Elle vous prévient si certaines le font à votre insu. Vous êtes traqués mais vous l’êtes en connaissance de cause.
2 – Avant de télécharger n’importe quoi, assurez-vous de l’utilité que vous en avez. Pensez à supprimer les applications qui ne vous sont plus utiles. Pensez à fermer celles en tâche de fond. Sur IOS, il suffit d’appuyer deux fois sur le bouton en bas de l’écran. Sur Android, vous pouvez le faire en ouvrant le menu “Applications” dans les “Paramètres”.
3 – Si vous le souhaitez, vous pouvez désactiver la géolocalisation. Sur Android, il suffit d’aller dans le menu “Localisation” dans “Paramètres” et de la désactiver. En bas de la même page, vous pouvez cliquer sur “Historique des positions Google” pour désactiver cette fonction. Sur Iphone, il faut se rendre sur “Réglages” puis “Confidentialité” puis “Localisation”.
4 – Le suivi publicitaire peut-être limité. Si vous avez un Android, vous trouverez un menu “Annonces” dans les “Paramètres Google”. Vous pouvez désactiver “les annonces par centres d’intérêt” et réinitialiser “l’identifiant publicitaire”, l’équivalent d’un cookie sur ordinateur. La méthode n’est pas infaillible puisqu’une application qui a eu accès à votre UDID reconnaîtra votre téléphone mais toutes les applis ne le font pas. Sur iPhone, le procédé est le même. Vous retrouverez les “Annonces” dans “Réglages”, puis “Publicité”.
Être anonyme
5 – Pour naviguer de façon tout à fait anonyme, vous pouvez télécharger Tor ou Orweb, développé par le Guardian Project. Ces services sont efficaces mais il faut être patient, le chargement des pages est lent. Le moteur de recherche Duckduckgo.com promet de “ne pas vous espionner” et ne stocke pas d’informations personnelles sur ses utilisateurs.
6 – Ne vous connectez pas en wifi gratuit. Si c’est vraiment indispensable, dispensez-vous d’accéder à vos comptes personnels (mail, banque, réseaux sociaux etc.) Sinon, installez une application VPN (Virtual Private Network) qui vous permettra de vous connecter à Internet de manière sécurisée.
7 – Si vous souhaitez aller plus loin, n’hésitez pas à vous tenir informé sur le site du Guardian Project qui a développé des outils permettant d’anonymiser les images, de chiffrer les communications etc. Un nouvel outil, Courier, permet d’accéder à un Internet non censuré. Un bouton “PANIC” permet de la désinstaller rapidement. Elle est disponible en plusieurs langues, dont l’anglais, le chinois, le tibétain, l’ukrainien et le russe.
Zineb Dryef
C’est difficile. Mais il existe de plus en plus d’outils qui permettent de savoir qui nous « track ». On vous propose d’adopter une nouvelle « hygiène numérique » avec quelques conseils.
Voici donc quelques logiciels et sites qui vous aideront à suivre les traqueurs:
Tactical Technology Collective est une organisation qui travaille sur l’utilisation de l’information et propose une panoplie de sites pour analyser les traces qu’on laisse et éviter d’en laisser. Leur boite à outils est très bien remplie en particulier avec My Shadow (disponible en plusieurs langues) qui permet de trouver les traces qu’on laisse partout sur Internet avec tous nos appareils. De la même compagnie, Trackography est un site qui permet de savoir quels sont les traqueurs utilisés par les sites de médias que l’on visite selon son pays. Malheureusement, tous les sites n’y sont pas répertoriés.
Et pour plus d’outils, cliquez ici.
«En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des contenus et services adaptés à vos centres d’intérêts.»
Vous n’en pouvez plus de ce message qui s’affiche sans cesse sur Internet ces derniers mois ? Le plus simple alors est de cliquer sur “OK” et d’en finir.
Mais si jamais l’idée vous venait de vouloir répondre “Non”, un seul clic n’y suffira pas. Il faut un tutoriel entier.
Chaque navigateur Internet permet de bloquer les cookies tiers, ces fichiers qui vous suivent sur Internet de site en site.
Après l’épisode 1, on vous a proposé une liste d’outils qui permettent de suivre ou de bloquer certains trackers, dont les cookies.
Disconnect, par exemple, est une petite extension qui affiche à tout moment sur la barre du navigateur les cookies utilisés par le site sur lequel on navigue.
Les deux premières méthodes permettent de venir à bout des cookies des régies publicitaires, mais les réseaux sociaux posent aussi leurs radars sur nos navigateurs (vous en saurez plus à ce propos dans l’épisode 3 de Do Not Track). Pour les éliminer, il faut recourir à l’extension Share me not qui bloque les boutons des réseaux sociaux et évite ainsi de se faire traquer par Facebook, Twitter ou Google+. À noter que la toute nouvelle extension PrivacyBadger combine les fonctionnalités de Disconnect et de Share me not.
Vous pouvez également tester tous vos sites web préférés avec Cookiepedia, pour voir le type et le nombre de cookies sont déposés sur les machines de leurs utilisateurs (uniquement disponible en anglais). C’est ce qu’on a fait dans l’épisode 2.
Mais se protéger totalement du tracking est difficile. L’industrie de la publicité travaille sur de nouvelles méthodes pour poursuivre le profilage en ligne malgré le déclin annoncé des cookies. Comme l’avait confié dans un élan de franchise un patron de régie pub, dans un article de Forbes, «Si vous ne voulez pas qu’on sache ce que vous faites sur Internet, n’allez tout simplement pas sur Internet».
Les cookies, sur lesquels se focalisent les messages d’avertissement sur nos navigateurs sont déjà technologiquement dépassés.
Le fingerprinting permet d’identifier chaque ordinateur qui navigue sur un site à sa configuration (logiciels installés, polices possédées, réglages de l’horloge…). Le site Am I Unique ? permet de jauger la précision de cet outil qui sait distinguer quasiment à coup sûr deux ordinateurs différents branchés sur le réseau. Suis-je unique sur Internet ? Réponse : oui ! PrivacyBadger dit travailler sur une méthode pour bloquer le fringerprinting.
Dernière invention en date : les cookies zombies, qui renaissent de leurs cendres après avoir été supprimés par les utilisateurs. Turn, une compagnie publicitaire américaine, est parvenu à mettre au point un système qui identifie les internautes de Verizon, un fournisseur d’accès Internet, même s’ils bloquent ou suppriment les cookies. Face au tollé suscité par les révélations de Julia Angwin (interviewée dans Do Not Track) sur ces pratiques, Turn a dû renoncer et faire mourir pour de bon ses cookies zombies.
Mais la science du tracking ne cesse de progresser. Un peu comme ces nouvelles substances indétectables par les tests anti-dopages, les trackers ont toujours une longueur d’avance sur les activistes qui développent les outils pour y échapper. Traquer les trackers est un sport d’endurance.
Vincent Glad
Quand vous surfez sur le web, des informations sur vous sont collectées. Le pistage sur le web n’est pas 100% mauvais, des données personnelles peuvent rendre votre surf efficace, des cookies peuvent aider vos sites préférés à continuer d’exister. Mais Gary Kovacs dit : c’est votre droit de savoir quelles données sont collectées sur vous et comment cela affecte votre vie en ligne. Il dévoile un module complémentaire pour Firefox qui fait exactement ça.
Wifi, données d’applis, tchat… Il existe des outils efficaces contre les risques de la navigation sur Internet. Sans paranoïa fataliste (“on ne peut rien faire”) ni laisser-aller, voici des moyens de vous protéger.
Deux outils logiciel pour altérer la surveillance dont nous sommes l’objet en ligne. Le premier est un service web qui permet de poster du contenu sur les réseaux sociaux pour altérer la lisibilité de votre profil par les algorithmes de profilage. Le second est un add-on pour Firefox qui altère les recherches sur Google
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