Sept manières dont le monde a changé grâce à Edward Snowden

Le 5 juin 2013, le lanceur d’alerte Edward Snowden révélait la première preuve flagrante de l’existence de programmes mondiaux de surveillance de masse.

Depuis cela, nous avons appris que l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA) et son équivalent britannique, le Quartier général des communications du gouvernement (GCHQ) surveillaient les activités en ligne et les communications téléphoniques de millions de personnes dans le monde. Deux ans après les révélations d’Edward Snowden, nous souhaitons faire le point sur ce qui a changé grâce aux documents qu’il a divulgués. (Lire le rapport complet, Deux ans après Snowden.)

Tracking et publicité représentent 40% d’une page Web

Si la publicité est une nuisance visuelle pour beaucoup d’utilisateurs, son impact s’étend également aux performances des sites web. C’est en tout cas la conclusion à laquelle sont parvenus deux chercheurs qui se sont penchés sur l’effet de l’outil de protection déployé par Mozilla dans Firefox sur les performances et la vitesse de chargement des pages web.

En moyenne, le chargement des pages est 44% plus rapide lorsque l’outil de protection anti-tracking est activé, avec une réduction du volume de données à télécharger estimée à 39% selon les deux chercheurs.

Rien à cacher ? OK : un collectif enregistre des Américains en secret

Que diriez-vous si les blagues que vous échangez avec vos potes autour d’une bière étaient enregistrées ? Ainsi que les mots doux (et plus si affinités) que vous avez pu susurrer sur un banc, dans un parc ? Ou les discussions professionnelles, plus sérieuses, qui peuvent parfois prendre place dans un café ?

Un collectif anonyme, qui se présente comme un contractuel de la NSA, l’a fait. Ce groupe a placé douze magnétophones (siglés des trois lettres de l’agence de renseignement américaine) dans la ville de New York, les scotchant sous les tables de café, les appareils de salles de sport, ou les bancs publics. Et en a publié les résultats sur un site, We Are Always Listening, repéré par Wired.

Qwant – Mon retour après 1 mois de test

L’élément différenciateur et le discours principal de Qwant par rapport à Google, c’est qu’ils ont de véritables engagements vis-à-vis de la vie privée de leurs internautes. Ils ne collectent pas et n’exploitent pas les données de leurs internautes. Le seul truc qui se pose sur votre ordinateur quand vous allez sur Qwant, c’est un simple cookie permettant de conserver votre session active.

Ils jouent la carte de la transparence absolue et l’indiquent dans leurs CGU. Pas de tracking utilisateur et pas de filtrage des résultats de recherche.

Peut-on éviter de se faire traquer?

C’est difficile. Mais il existe de plus en plus d’outils qui permettent de savoir qui nous « track ». On vous propose d’adopter une nouvelle « hygiène numérique » avec quelques conseils.

Voici donc quelques logiciels et sites qui vous aideront à suivre les traqueurs:

  • Lightbeam est une extension de Firefox développée par Mozilla, qui permet de voir qui vous suit sur les sites que vous visitez. Cookies, tierce partie, liens entre les trackers, Lightbeam vous donne un aperçu de ceux qui vous surveillent… quand vous surfez avec Firefox
  • Ghostery est une compagnie américaine qui permet de bloquer les mouchards du web. Utilisable sur tous les navigateurs, Ghostery agrège une base de données des mouchards en plus de permettre de les bloquer. L’entreprise vend ensuite des conseils à des sociétés qui souhaitent améliorer leurs pratiques marketing. Pour télécharger le plug-in: cliquez ici
  • La CNIL (Commission Nationale Informatique et Liberté) a développé en France Cookieviz, qui identifie en temps réel les cookies qui transmettent des informations à d’autres sites. Avec l’Expérience, cela fait partie de leurs actions de sensibilisation des utilisateurs sur les cookies et la vie privée.
  • Disconnect.me a été fondé par des anciens de Google et des avocats. Il permet, entre autres, de bloquer les traqueurs et d’améliorer la navigation sur le net. Disponible en anglais, le plug-in catégorise les trackers (publicité, fonctionnement…). C’est l’outil qui est appelé en temps réel dans les épisodes de Do Not Track

Tactical Technology Collective est une organisation qui travaille sur l’utilisation de l’information et propose une panoplie de sites pour analyser les traces qu’on laisse et éviter d’en laisser. Leur boite à outils est très bien remplie en particulier avec My Shadow (disponible en plusieurs langues) qui permet de trouver les traces qu’on laisse partout sur Internet avec tous nos appareils. De la même compagnie, Trackography est un site qui permet de savoir quels sont les traqueurs utilisés par les sites de médias que l’on visite selon son pays. Malheureusement, tous les sites n’y sont pas répertoriés.

Et pour plus d’outils, cliquez ici.

« Surfez couvert » ou comment protéger et défendre sa vie privée numérique

Avec Internet et les réseaux sociaux, la vie privée réelle et numérique ne font plus qu’un et la protéger devient un enjeu de taille. Yannick Chatelain, dans son nouvel ouvrage « Surfez couvert » décrypte les mécanismes de surveillance sur Internet, aide l’internaute à se défendre et lui apprend tout ce qu’il a toujours voulu savoir sur le Deep Web, Darknet et autre DNet.

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