La vie privée se porte bien, merci pour elle

Les inquiétudes que suscite le traitement des données numériques personnelles n’ont jamais été aussi fortes. Le spectre d’une surveillance omnisciente s’exerçant sur une société transparente hante désormais les discours publics et les représentations des utilisateurs à un point tel que l’imaginaire de liberté et de réinvention de soi qui a accompagné le développement d’Internet apparaît à certains comme une farce cruelle. D’instrument de libération, le web serait devenu l’outil d’un nouvel asservissement. Les enjeux de la protection de la vie privée et des données personnelles, il est vrai, sont d’une rare complexité et ce dossier du Digital society forum voudrait donner quelques clés de lecture pour mieux se repérer dans ce débat multiforme où nos représentations entrent souvent en contradiction avec nos pratiques.

Pourquoi la surveillance de masse induite par la loi sur le renseignement n’empêchera aucun attentat.

Un des arguments les plus entendus de la bouche des défenseurs de cette loi est « si nous ne la votons pas, nous serons responsables du prochain attentat ». Autrement dit « vous autres, opposants, vous faites les complices du terrorisme ».

L’argument porte, comme tous les arguments bassement populistes qui parlent aux tripes plutôt qu’à la cervelle.

Les Ombres du Net

Un jour sûrement, il y aura sur Internet plus de morts que de vivants. Mais t’es-tu lecteur déjà demandé comment était la vie en ligne dans l’au-delà ?

Tu te réveilles les yeux brumeux. Ta main cherche machinalement le smartphone. Tu déverrouilles l’écran et te voilà connecté aux Internets. Tu commences ton périple journalier. Un peu de web, des apps sociales, du LOL, un RT par-ci, un like par-là, un petit Instagram culinaire, un Vine improbable. Tu consommes, tu produis, bref tu mènes ta barque numérique, insouciant, le cœur léger.

Données personnelles : les internautes prennent le pouvoir !

L’apogée de la data contrôlée ?

Le mystérieux brouillard enveloppant nos données personnelles se lève enfin. À l’ère de la data, savoir où et à qui nos données sont transférées et stockées est une mission qui relève de l’impossible. Inscriptions, préférences de navigations, données sociales, historiques de paiements… toutes nos actions réalisées sur Internet créent de nouvelles données qui ont un prix : elles vous concernent personnellement et constituent pour les marques une source d’analyse de premier choix.

Alessandro Acquisit : Pourquoi le respect de la vie privée est important.

La distinction entre public et privé s’est estompée dans la dernière décennie, à la fois en ligne et dans la vraie vie. Alessandro Acquisti est là pour nous expliquer ce que cela signifie, et pourquoi c’est important. Dans cet exposé qui donne à réfléchir et donne parfois le frisson, il nous fait partager les détails de recherches récentes et en cours – y compris un projet qui montre combien il est facile de faire correspondre la photographie d’un étranger avec ses informations personnelles sensibles.

Fleur Pellerin : « Big data peut devenir Big Brother, et nous essayons de résister à cela »

Six mois après les premières révélations sur l’ampleur des programmes mondiaux d’espionnage de la NSA, Fleur Pellerin, la ministre déléguée chargée, notamment, de l’économie numérique, est le premier membre du gouvernement à s’exprimer sur la mise sous surveillance de la sphère numérique.

Si c’est gratuit, c’est que tu vis à crédit. Le web et les banques routes de l’information.

A l’origine de ce billet, l’annonce de Facebook de permettre à ses utilisateurs de s’envoyer directement de l’argent via Messenger. S’envoyer de l’argent en pièce jointe, comme Google l’avait déjà autorisé en Juin 2013. Quel intérêt pour ces firmes – au-delà de la course à la proposition de nouveaux services – de s’installer sur le secteur de la monnaie, de devenir un nouvel intermédiaire bancaire ? Et que nous dit cet intérêt des prochaines évolutions du réseau et du web ?

#UnfollowMe : la société civile refuse la surveillance de masse

La surveillance de masse choque plus au Brésil qu’en France. C’est l’un des constats qui émergent d’un sondage réalisé pour le compte d’Amnesty International dans 13 pays de tous les continents. A l’occasion du lancement de la campagne mondiale #UnfollowMe d’Amnesty et à la veille de la sortie en kiosque de notre numéro consacré à la surveillance, Altermondes a résumé dans une infographie interactive les résultats du sondage dans cinq pays  : Brésil, France, Philippines, Afrique du Sud et Etats-Unis.

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