Big data : les désillusions pointent déjà

Après les attentes démesurées, les désillusions ? La vague du big data a peut être atteint un pic, en tout cas pour ceux qui suivent le Gartner Hype Cycle. En d’autres termes, certains professionnels commencent à douter des annonces marketing autour de l’analyse big data et à adopter un point de vue plus critique sur les limites des systèmes big data.

Cessons de considérer les algorithmes comme des dieux !

Le concepteur de jeux Ian Bogost signe une nouvelle tribune, sur The Atlantic, qui mérite l’attention : « La cathédrale du calcul ».

Il y dénonce à nouveau la culture algorithmique, symbole que la science et la technologie sont devenues une nouvelle théologie. Cette culture algorithmique dont tout le monde parle est une dévotion, une supplication faite aux ordinateurs, un moyen de remplacer Dieu dans nos esprits alors même que nous prétendons simultanément que la science nous a rendu imperméables à la religion.

Et dans cette nouvelle théologie, l’ordinateur, le logiciel et les algorithmes tiennent une place particulière, explique-t-il : « La première erreur est de transformer les ordinateurs en dieux. La deuxième, de traiter leurs sorties comme les Ecritures. »

Et si les Big Data nous obligeaient à repenser notre humanité ?

Un livre qui se veut pédagogique sur la notion et les enjeux du Big Data, et qui constitue la suite naturelle du précédent ouvrage de Gilles « L’ère numérique, un nouvel âge de l’humanité », dont je vous avais parlé il y a très précisément un an, le 2 mars 2014.

Qui vous surveille quand vous lisez la presse en ligne ?

Parce que nos lectures en disent long sur nous et intéressent l’industrie de la publicité ciblée, les médias en ligne sont la porte ouverte à bien des détournements de nos informations personnelles. Trackography, une application web dénichée par FastCompany cartographie ces fuites en fonction de nos sites d’information favoris.

La SNCF va permettre l’accès à internet dans tous les trains… et vendre ses données

Le plan #DigitalSNCF, présenté ce 10 février, vise à accélérer la numérisation de la SNCF. Au menu : open data mais avec ventes des données, Internet sur tout le réseau et via la 4G dans le TGV, un nouveau fonds start-up et l’animation d’une communauté de développeurs.

Admettons-le : on l’a pas vu venir…

Et dès lors s’ouvrent de fabuleux nouveaux marchés, au-delà du contrôle gouvernemental, de la surveillance et du reste: nos données de santé, nos opinions, notre consommation d’énergie, j’en passe et j’en oublie, pourront très vite faire l’objet d’un business bien juteux vis à vis de, qui sait, nos assurances, nos représentants politiques, nos fournisseurs d’énergie, pour que ces derniers puissent à loisir adapter qui ses tarifs, qui sa clientèle et qui encore son discours, pour mieux nous plaire, nous sélectionner, ou nous punir.

Newer Posts
Older Posts