vie privée

La vie privée se porte bien, merci pour elle

Les inquiétudes que suscite le traitement des données numériques personnelles n’ont jamais été aussi fortes. Le spectre d’une surveillance omnisciente s’exerçant sur une société transparente hante désormais les discours publics et les représentations des utilisateurs à un point tel que l’imaginaire de liberté et de réinvention de soi qui a accompagné le développement d’Internet apparaît à certains comme une farce cruelle. D’instrument de libération, le web serait devenu l’outil d’un nouvel asservissement. Les enjeux de la protection de la vie privée et des données personnelles, il est vrai, sont d’une rare complexité et ce dossier du Digital society forum voudrait donner quelques clés de lecture pour mieux se repérer dans ce débat multiforme où nos représentations entrent souvent en contradiction avec nos pratiques.

Comment protéger ses données selon Edward Snowden

Edward Snowden parle de ce qui a et va changer, deux ans après ses révélations fracassantes sur la surveillance massive des citoyens par les gouvernements. Le 8 mai 2015, Edward Snowden est intervenu sur la surveillance et la sécurité numérique aux Journées nordiques des médias de Bergen, en Norvège. La séance était animée par le journaliste Ole Torp, qui a commencé par demander comment Snowden et moi nous étions rencontrés. Ce qui suit est une retranscription légèrement éditée de mon interview avec Snowden. Toutes les questions ont été soumises par des journalistes norvégiens dans les jours qui ont précédé la séance.

Rien à cacher ? OK : un collectif enregistre des Américains en secret

Que diriez-vous si les blagues que vous échangez avec vos potes autour d’une bière étaient enregistrées ? Ainsi que les mots doux (et plus si affinités) que vous avez pu susurrer sur un banc, dans un parc ? Ou les discussions professionnelles, plus sérieuses, qui peuvent parfois prendre place dans un café ? Un collectif anonyme, qui se présente comme un contractuel de la NSA, l’a fait. Ce groupe a placé douze magnétophones (siglés des trois lettres de l’agence de renseignement américaine) dans la ville de New York, les scotchant sous les tables de café, les appareils de salles de sport, ou les bancs publics. Et en a publié les résultats sur un site, We Are Always Listening, repéré par Wired.

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